ZELIE

"Est-ce que je préfère être moi quitte à les perdre ? Est-ce mes vingt-ans qui réveillent tous ces non-dits ? Est-ce que le bonheur nous a glissé des mains ? Est-ce que j’ai l’énergie qu’il faut pour la lutte ?"

Des questions, ZELIE en a plein la tête. Comme un tourbillon interminable, celui du début de la vingtaine, abreuvé par "un million de petits chocs".

Révolutionnaire, car on la sent cette rage palpable; celle qui est façonnée par ses dernières lectures féministes. Ce n’est qu’un éveil, et elle le dit d’emblée, humblement. Elle pense déjà à ce qu’elle dira dans cinq, dix ans sur ce sujet. Mais pour l’instant, cette colère agite ses textes lorsqu’elle parle du Mansplaining incessant des hommes autour d’elle (je suis une femme), des attentes de la société sur son corps et son esprit (elle voudrait qu’on l’aime), de la transphobie (le cri). Car c’est ça, "un million de petits chocs"; les épreuves vécues par une jeune femme de 22 ans; des épreuves qui auraient pu être traversées par n’importe qui.