INTERVIEW : NAZCA

 

Nous avons posé quelques questions au groupe Nazca, figure de la scène pop lyonnaise, qui s'apprête à sortir son premier EP autoproduit à l'occasion d'un nouveau French Kiss du Transbo, le mercredi 7 décembre 2016.

 

A la rencontre du folk et des chants tribaux, Nazca donne à ses mélodies pop un aspect sauvage et organique : Navid aux percussions, brutes, parfois guerrières, qui se heurte aux voix cristallines de Juliette et Zoé, dont les harmonies savantes se mêlent au ukulélé et aux nappes sonores du clavier de Marc.

NAZCA, déjà le nom, ça vient dʼoù ? 

Du verbe « Nacer » en espagnol, qui veut dire naître, conjugué à l’impératif, ce qui donne « Naissez ! », une invitation à éclore !


Pouvez-vous nous faire un petit rappel de votre histoire et de vos activités? Vous vous êtes rencontrés où et comment ?

Le groupe s’est formé assez naturellement, à Lyon, Zoé et Juliette se connaissaient du lycée et avaient l’habitude de chanter ensemble à Châlon-sur-Saône, elles ont rencontré Marc grâce à un groupe d’amis musiciens, qui leur a suggéré de monter un projet, auquel il s’est greffé spontanément. Nous avons plus tard, lors de nos études à Lyon, déposé des petites annonces à la recherche d’un percussionniste, et ça a été immédiatement un coup de cœur avec Navid.

 

Quelles sont vos influences ?

Diverses et variées ! Nous n’avons pas tous les mêmes, Marc écoute plus de pop, Zoé de l’électro, Juliette un peut tout et n’importe quoi, et Navid est le plus cultivé d’entre nous ! Mais nous avons un goût commun pour First Aid Kit, Florence and the machine, Yaël Naïm…

 

Donc, dans ce French Kiss du mercredi 7 décembre, vous allez nous jouer votre nouvel EP et il y aura des invités. On peut en savoir un peu plus sur les gens qui vous rejoindront sur scène ? 

Héhé, il faut quand même garder un minimum d’effet surprise !

Nous avons invité des amis avant tout, dont on aime le projet en plus. Ce sont des artistes lyonnais d’horizons différents : des petits dandy-hipsters de la pop (YEAST, Diva Faune), un spécialiste des percussions iraniennes, la crème de la folk stéphanoise et lyonnaise (TACHKA, Lauren Stuart…) !

Vous l’avez enregistré où et quand ? 

Au studio Mikrokosm à Villeurbanne (Benoît Bel si tu nous lis <3 ), entre 2014 et cet été. On a vraiment pris notre temps, pour composer, enregistrer, arranger, réengistrer, mixer… 2 ans, c’est ce qu’il nous fallait pour avoir du recul sur nos productions et être sûrs de nos décisions... même si au final, on doute encore ! (et toujours, et heureusement !)

 

Et donc ce disque ? ça sort quand, comment, sur quel label ? 

Eh bien le 7 décembre au transbo, le 9 sur les plateformes. On le sort seuls, comme des grands. On est quand même accompagnés par des partenaires et des pros avec lesquels on travaille, mais pas de label.

 

Et du coup que diriez-vous qu'il va se passer pour vous dans les années qui viennent ? 

Très difficile à prévoir ! La réussite ou l’échec ne dépendent pas que de nous, on met toute notre énergie dans le projet, mais il y a des opportunités, des rencontres, des moments qu’on ne peut pas provoquer, bien que nous mettions tout en œuvre pour un terrain propice.

 

Que peut-on vous souhaiter pour lʼavenir ? 

Si au moins nous pouvions partager notre univers, avoir les moyens de créer ce qui nous fait envie, et en vivre ! Ce serait un énorme accomplissement déjà.

LE QUIZZ PREMIER / DERNIER

 

Premier disque acheté ? 

Comme on n’a pas grandi ensemble, les réponses seront différentes, mais mon premier CD (Juliette, ndlr) était un double disque de Bob Marley...

 

Premier groupe ou artiste qui vous a donné envie de faire ça ?

Ceux qui nous ont sérieusement incité à faire ça, je pense que c’est Hyphen hyphen. Il y a trois ans, Nazca a joué leur première partie, avant qu’ils ne sortent leur album. Le show qu’ils ont proposé sur scène nous a mis une bonne petite claque, à ce moment-là les choses ont bougé de notre côté, en termes de projections, d’investissements…

 

Dernier groupe ou artiste sur lequel vous avez craqué ?

The Pirouettes ! Leur dernier album est un petit bijou, et en même temps il y eu La Femme, et Papooz, et Metronomy… ils sortent tout en même temps aussi, difficile de choisir !

 

Premier concert auquel vous avez assisté ? 

Aie aie aie, j’avais 14 ans (Juliette, ndlr), et j’étais fan de Kyo… (on sort un peu de l’univers de Bob Marley hein ^^)

 

Dernier concert auquel vous avez assisté ?

Les sœurs Boulay, à A thou bout d’chant, à Lyon. Nous étions tous les 4, et nous avons adoré adoré adoré. C’est rare qu’un concert provoque l’unanimité chez nous, et qu’on n’ait rien à redire. Si on avait été à leur place, on aurait pu tout assumer, comme elles le font si bien.

 

Dernière promo ou actualité à faire sur Nazca ?

Pour ceux qui ne viendraient pas à la release du Transbo (shame on you !), vous pouvez toujours commander l’EP sur notre site internet musicnazca.com 

on vous pardonnera du coup !

 

Première émotion amoureuse ?

Dites-donc les petits curieux ! Bin... comme tout le monde, le complexe d’Œdipe à 3ans et demi… Et puis bon, ok, Zoé et Juliette ont eu un petit crush au lycée #closer

 

Première émotion esthétique ?

Bon je réponds en mon nom (Juliette, ndlr), je dirais que c’est Ederlezi, dans le film de Kusturica, "Le temps des gitans". J’étais enfant, je ne comprenais pas bien ce qu’il m’arrivait…

 

Première fois au Transbordeur ? 

C’était pour The Dø, et c’était vraiment … beau.